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Permaculture en couche

Quels paillis pour les plantes ?

Quels paillis pour les plantes ?

Pailler le sol pour ne pas laisser la terre à nu permet de conserver un sol frais et de limiter la propagation des adventices : le jardinier aura moins besoin d’arroser.Mais face à la diversité des matières, y a-t-il des paillis plus adaptés à certaines cultures potagères, du fait de leur composition ou de leur texture ?

Les différentes matières de paillis

Les tontes de gazon sont un paillis facile à récupérer si vous avez une vaste pelouse : il conviendra de les faire sécher au soleil pour éviter la fermentation avant de vous en servir comme paillis riche en azote, disposé en couche peu épaisse. Il est fin et s’oppose à la paille qui est drue, sèche ne risquant pas de fermenter lorsqu’elle forme une couche épaisse. Forcément, ces deux matières ne seront pas destinées aux mêmes cultures.

Les feuilles mortes ne constituent pas un paillis durable car elles se décomposent assez vite, alors que le BRF (bois raméal fragmenté) est l’un des paillis les plus résistants au temps.

Les chaumes de graminées (Miscanthus) ou les feuilles de fougères ont également une excellente durée de vie et, même s’ils sont posés en une grosse épaisseur, ils restent aérés tout en retenant bien l’humidité et la fraicheur des arrosages.

Préparer le sol avant de pailler

Quel que soit le paillis, il est important de nettoyer le sol, et sinon de le préparer à recevoir cette couche de matière.

Si des adventices ont poussé, il vous faut les supprimer : désherbez et enlevez toutes les feuilles sans les enfouir, ainsi que toutes les racines de chiendent, liseron, rumex, etc.

Décompactez la terre qui doit être bien ameublie sur 20 cm, avec une griffe ou une fourche-bêche. Avant le premier paillage, vous pouvez faire un apport de compost pour stimuler la formation d’humus et le travail des petites bêtes dans le sol. Ratissez pour bien niveler.

Plantez si ce n’est pas déjà fait et arrosez généreusement de façon à ce que le paillis entretienne déjà l’humidité du sol.

Enfin, paillez sans attendre (sauf autour des trop petits plants qui devront grandir un peu avant) en utilisant le matériau adapté, selon une épaisseur propre à chaque culture.

Les paillis adaptés au potager et au jardin d’ornement

  • Les radis, épinard, laitue, chicorée, navets, haricots sont paillés avec des tontes de gazon sèches (1 à 3cm).
  • Les laitue, haricot, navet, épinard, chicorée, radis, choux, fraisier, poireau, courge, artichaut apprécieront un paillis de fougère (5 à 10cm).
  • Les carotte, courge, fraise, melon peuvent être paillés avec de la paille (5 à 10cm).
  • Les haricot, laitue, navet, chou, épinard, chicorée, radis, fraisier, poireau, courge, tomate peuvent être entourés de broyat de déchets verts ou de brf(5 à 7cm).
  • Les laitue, épinard, chicorée, navet, radis, chou, artichaut, fraisier, poireau, tomate supporteront bien un paillis de feuilles mortes (5 à 20cm).
  • Les salades dans leur ensemble peuvent être paillées avec des cosses de sarrasin ou des paillettes de lin (5 à 8cm).
  • La mâche acceptera les broyats de thuya ou de cyprès (1cm).
  • Les oignon, échalote, ail ne tolèrent qu’un paillis très sec à décomposition lente comme les feuilles de fougère sèches ou des broyats secs (1 à 2cm).
  • Les arbres fruitiers, comme les arbustes ornementaux, les haies, les rosiers et les vivaces, sont à pailler avec du BRF ou des feuilles mortes.
  • Les plantes de terre de bruyère sont les seules à accepter les paillis d’aiguilles de pin et d’épicéa.

Les oyas

Les oyas : pour un arrosage économe et régulier

La grosse tendance de cet année 2021 en matière d’arrosage se focalise sur les oyas : ces jolies poterie à enterrer ont tout pour plaire puisqu’elles sont dans une matière naturelle recyclable et qu’elles permettent d’arroser tout en douceur, sans gaspillage, avec régulation, de façon souterraine.

Origine des oyas

Les oyas sont des jarres d’irrigation munies d’un couvercle. La terminologie du mot vient de l’espagnol olla qui se prononce oya et désigne un « pot »

L’utilisation des oyas pour arroser les petits jardins relève d’une technique ancestrale qui remonte à deux millénaires au moins sans qu’on sache précisément déterminer l’origine géographique qui oscille entre la Chine, l’Afrique du Nord ou même l’Empire romain.

L’agriculture intensive en Occident qui s’est développée après la seconde guerre mondiale a donné également la tonalité des techniques de jardinage à savoir une utilisation systématique des produits phytosanitaires et un recours généreux aux arrosages aériens sans aucune préoccupation de la consommation d’eau.

Dans les années 1970, la permaculture s’est intéressée à ce système d’arrosage qui est en adéquation avec ses principes : une démarche responsable et équitable dans l’utilisation raisonnable des ressources de la nature, et respectueuse de l’Être humain.

Plus récemment, depuis quelques années, du fait de l’intérêt grandissant pour la permaculture.